Communiqué de presse

Nouveau Centre de recherche visant à aider les travailleurs blessés, malades et souffrant d’une incapacité à demeurer sur le marché du travail

Centre de recherche sur les politiques en matière d’invalidité professionnelle (CRPIP)

Le 4 février 2014 (Hamilton, Ontario)  - Krystal Johnston, de Vancouver, 29 ans, souffre du syndrome du canal carpien. Deux chirurgies, une à chaque poignet, ont échoué à rétablir la perte de sensation dans ses mains et ses bras.

Son médecin lui a annoncé qu’elle ne pourrait vraisemblablement plus s’adonner à  la ferronnerie, un emploi qu’elle adore. Qui plus est, elle s’est vu refuser sa demande de prestations d’invalidité, elle a déjà épuisé l’ assurance maladie de son employeur et épuisera ses assurances collectives syndicales d’ici quelques mois.

Krystal Johnston veut travailler, mais a besoin d’aide.  « Je fais tout par moi-même, » dit-elle.  « Je ne sais pas où trouver de l’aide. Je n’ai jamais pensé que si jamais je me blessais, je serais renvoyée sur le perron sous la pluie. »

Les travailleurs comme Krystal Johnston à travers le Canada sont en train de perdre leur attachement au marché du travail après avoir été blessés, être tombés malades ou avoir subi une incapacité, passant à travers les interstices de la politique d’incapacité qui est de plus en plus déphasée par rapport à la nature du travail et des travailleurs d’aujourd’hui.

Combien de travailleurs avec des incapacités ne reçoivent pas le soutien nécessaire pour entrer, rester ou retourner sur le marché du travail, et pourquoi ? Quels changements de politique sont nécessaires pour assurer que tous les Canadiens peuvent travailler, quelque soit leurs habiletés, de façon à  gagner leur vie et contribuer à l’économie du Canada ?

C’est à cette question, parmi d’autres, que le nouveau centre de recherche pancanadien lancé aujourd’hui à l’Université McMaster , s’attaquera.  Le Centre de recherche sur les politiques en matière d’invalidité professionnelle (CRPIP) vise à développer des options politiques éprouvées scientifiquement qui permettront au système politique d’assurance invalidité actuel d’assurer un meilleur soutien du revenu et une participation au marché du travail pour les personnes blessées, malades ou soufrant d’une incapacité.

« Tout au long de mes six année en poste, je me suis entretenu avec des groupes d’employeurs, des associations d’entraide et des organismes communautaires à travers la province à propos du fort intérêt économique à embaucher des personnes handicapées », a dit l’honorable David C. Onley, lieutenant gouverneur de l’Ontario, le mois dernier dans son message du nouvel an.  « Je suis heureux de dire que j’ai été témoin de grands progrès, mais il reste encore du travail à faire. »  L’honorable Onley, un avocat de longue date pour les personnes handicapées, parlera aujourd’hui au lancement.

On pourra aussi entendre le député fédéral albertain Mike Lake, dont le fils autiste de 17 ans se prépare à entrer dans le monde du travail permanent, et le maire de Sarnia, Ont., Mike Bradley, qui en a appelé à tous les maires de la province à relever le défi d’embaucher des personnes handicapées. « L’emploi pour les handicapés est un droit civil » dit Mike Bradley. « Cette nouvelle initiative nationale excitante peut faire et fera une différence pour les canadiens handicapés en leur ouvrant les marchés de l’emploi, les compétences et les esprits. »

Le nouveau centre de recherche est une initiative de sept ans subventionnée par le Conseil fédéral de recherche en sciences humaines (CRSH). Codirigé par les Drs Emile Tompa et Ellen MacEachen, scientifiques séniors à l’Institute for Work & Health à Toronto, le centre inclut des sections régionales en Colombie Britannique, en Ontario, au Québec et à Terre-Neuve et Labrador.

Le centre inclut aussi 46 partenaires à travers le pays.  Ces partenaires représentent des organisations communautaires de travailleurs handicapés et blessés, des pourvoyeurs de programmes provinciaux et fédéraux de soutien aux handicapés, des organisations syndicales et d’employeurs et des institutions de recherche.

Selon Statistique Canada, environ 2,3 millions de personnes au Canada entre 15 et 64 ans – représentant un Canadien en âge de travailler sur dix – ont rapporté en 2012 qu’elles étaient parfois ou souvent limitées dans leur activité quotidienne à cause d’une incapacité de santé à long terme.

« En prenant en compte toute forme d’incapacité – aigue ou chronique, temporaire ou épisodique, physique ou mentale, apparue tôt ou tard dans la vie, liée ou travail ou autre – il n’est pas difficile de constater que l’incapacité au travail touche la plupart des gens à un moment ou à un autre de leur vie, » dit Emile Tompa.   « Nous rassemblons les talents académiques de tout le pays et travaillons de près avec des partenaires pour identifier une feuille de route pour l’avenir de la politique d’incapacité au travail au Canada. »

« De plus en plus de personnes ayant des problèmes de santé et des incapacités tombent dans la zone grise du chômage, » ajoute Ellen MacEachen.  « Elles peuvent et veulent travailler, et ont besoin d’aide pour y arriver, mais  ne pourront peut-être pas se qualifier pour un soutien à l’intégration au travail d’aucun programme.  Avec nos partenaires, nous mènerons des recherches pour aider à comprendre comment cela se produit et comment notre système pourrait être amélioré pour y faire face. »

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